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Présentation

Angleterre, 2140. Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s'ils renoncent à faire des enfants. Anna vit presque toujours au Foyer de Grange Hall, un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n'auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde. Anna n'a plus de parents désormais. Confinée dans l'enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.

Anna a tout oublié de son passé. Jusqu'au jour où arriveun jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?

Mon avis

N'ayant pas posté de chronique littéraire et sans doute n'ayant plus lu un livre depuis le 30 octobre, je fais le plein des mises à jour aujourd'hui et reviens avec une critique d'un livre lu il y a 3 ans, mais qui m'a énormément marquée, puisqu'il m'a initiée aux dystopies, genre que j'affectionne particulièrement. Je remercie d'ailleurs ma meilleure amie de me l'avoir conseillé ! Sans elle, peut-être n'aurais-je jamais découvert ce genre (ou beaucoup plus tard) ;)

Pour commencer, j'ai rapidement été séduite par l'univers créé par l'auteure, un monde où l'on peut choisir de ne plus mourir tout en renonçant à avoir des enfants, afin d'éviter une surpopulation de la planète. Personnellement, je suis une fervente supportrice et admiratrice de la science, faisant même des études scientifiques, mais je reste également consciente de toutes ses dérives. Chacun s'est déjà interrogé sur ce qui se passerait si l'on créait un jour un médicament assez puissant pour nous rendre immortel. Pour moi, ce livre décrit très bien un des scénarii "tragiques" possibles. Je reste persuadée que la science n'a pas de limite et je suis d'autant plus captivée de lire une telle histoire. Rien que pour ce sujet délicat abordé, je conseille ce livre à tous.

Ensuite, pour en revenir au roman lui-même, j'ai été frappée par la très belle plume de l'auteure. Cette douceur et les émotions qui en ressortent me font remarquer que la couverture a été parfaitement choisie : on ne peut pas s'attendre à une écriture de brute en voyant un énorme papillon et une jeune fille aussi innocente.

Concernant les personnages, je me suis sentie très proche d'Anna, notre héroïne, malgré le point de vue externe. Au début, elle semble fort soumise aux autorités du régime mis en place, elle est en quelque sorte une "Surplus parfaite", ce qui m'a fort touchée, mais en écrivant dans son journal intime (chose interdite), on découvre ses réelles pensées, peut-être pas aussi innocentes. Cependant, c'est avec l'arrivée de Peter qu'elle révélera peu à peu son vrai visage de révoltée. Une relation se tisse évidemment entre les deux, très douce, romantique et progressive. J'ai également bien aimé le personnage de Mme Pinson, même si c'est la méchante de l'histoire ^^

Enfin, au niveau de la fiction, l'intrigue est très bien menée : il y a de réels moments de stress où l'espoir ne tient plus qu'à un fil, mais aussi beaucoup de moments très touchants. Je sais que je suis une vraie madeleine, mais quand on est immergé dans cet univers et qu'on se met à la place des protagonistes, on risque de pleurer plusieurs fois. Les messages transmis par le roman véhiculent beaucoup de sens et sagesse, par exemple sur ce monde et ses dérives, sur le fait d'avoir des enfants (sujet qui m'émeut particulièrement), etc. Par ailleurs, j'ai été très satisfaite par la fin, qui annonce un tome 2 haut en rebondissements !

Bref, même si la couverture mentionne que c'est un livre à partir de 12 ans et que je l'ai lu à 15, je suis toujours aussi touchée lorsque je le relis (oui, je repleure --'). C'est un vrai petit bijou dystopique à ne pas rater, qui vous fait réfléchir sur notre monde et nos actions, tout en offrant des rebondissements et des personnages à la hauteur.

Janvier 2009

Informations

Les deux autres tomes de la trilogie sont déjà disponibles. Mon avis sur le deuxième ne devrait pas tarder ;)

La Déclaration - tome 1

La Déclaration - Gemma Malley

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