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Meadows Of Heaven - Chroniques de Mandy
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11 mars 2012

The Divine Conspiracy, de Epica

Après le "succès" de ma chronique sur Imaginaerum de Nightwish, j'ai décidé d'un peu étoffer ma catégorie "Musique" du blog, mais ne vous attendez pas à des chroniques musicales aussi étoffées et passionnées que pour Imaginaerum. Même si personne d'autre ne surpassera mon amour pour ce dernier groupe, j'écoute fréquemment d'autres artistes, issus d'un peu tous les genres. Dernièrement, Nightwish faisant une pause d'un mois dans sa tournée et avec la récente sortie du nouvel album d'Epica, j'ai (re)découvert ce dernier groupe. Il faut savoir qu'à part Nightwish, je n'écoute pas de métal symphonique à voix féminine lyrique, parce que j'ai une opinion assez "forgée" sur ce genre musical qui s'est développé à la fin des années '90, mais qui souvent n'est pas très innovant (chez les autres groupes). Après Nightwish, peu d'entre eux ont réussi à créer leur propre originalité, certaines chanteuses imitent des chants déjà préexistants et il en résulte des dizaines de groupes qui se disent "power metal symphonique à voix féminine/gothic metal", mais qui se ressemblent tous et n'apportent pas grand chose au monde du métal. Des exceptions existent bien sûr, comme le groupe néerlandais/belge Epica, dont j'apprécie énormément la musique. Simone Simons, la chanteuse, a une voix puissante et très envoûtante, selon mon opinion bien sûr, et a réussi à se détacher des autres chanteuses. En plus, elle est très sympathique en live et ne chante pas faux ^^ Instrumentalement, la musique d'Epica est tout à fait différente : à l'origine power, et non pas gothique (!), il s'agit plus d'un style se rapprochant un tout petit peu du death metal.

J'ai réellement découvert Epica en live en 2009 au Graspop Metal Meeting en Belgique (où j'étais allée pour Nightwish :p). Simone Simons m'avait vraiment fait impression. Je vais ici vous faire une petite critique du troisième album d'Epica, The Divine Conspiracy, sorti en 2007. J'ai prévu également une future chronique sur Design Your Universe (2009) et certainement sur Requiem for the Indifferent sorti il y a deux jours. Je connais assez peu leurs deux premiers albums, mais j'aimerais bien les découvrir un jour :)

TheDivineConspiracy-Epica

Commençons tout de suite par Indigo, prologue de The Divine Conspiracy. J'ai été tout de suite séduite par cette ambiance mystérieuse et la mélodie tragico-romantique, typiquement du genre à me faire pleurer. Rapidement, je me suis imaginée dans un film de fantasy à l'époque médiévale. Ce ton est renforcé par les chants en latin. Pour éviter une fin abrupte, il ne faut pas écouter ce prologue tout seul, car il se prolonge pour ouvrir tout de suite sur la première chanson. Celle-ci, The Obsessive Devotion, porte bien son titre. Après l'entrée en matière, ce morceau fort métalleux, progressif m'a coupé le souffle. La basse règne dans ce morceau mais les massives guitares pèsent lourd. La voix de Simone m'a totalement envoûtée dès son premier mot et je n'ai jamais apprécié le grunt, mais bizarrement celui de Mark Jansen passe ici inaperçu pour moi. Le plus gros point fort reste tout de même la symphonie, plus présente et raffinée que jamais depuis les premières notes. Ces violons tordants, ce synthétiseur enragé ... Mes oreilles sont tombées amoureuses ! Le final se compose d'une part du grunt de Mark et d'autre part des choeurs, sous des instruments entraînants. Bref, un premier morceau épique qui introduit l'essence de l'album avec beauté.

On continue avec Menace Of Vanity qui démarre avec des tons un peu arabisants. C'est bien plus rapide et plus agressif, mais le charme a opéré une nouvelle fois, grâce à un riff principal entraînant. Ce n'est pas mon morceau préféré de l'album, peut-être à cause du chant de Simone trop caché derrière les choeurs et le grunt de Mark, mais certainement un des meilleurs. Ce dernier manque est comblé par le prochain morceau, Chasing The Dragon, première (et meilleure) ballade de l'album où Simone, sereine, fait office de vedette. J'ai été éblouie par le progrès de la chanson, commençant en douceur, en passant par un refrain plein de lumière, jusqu'à la flamme finale explosive et un peu fofolle, se rapprochant dangereusement du black metal. Les deux sons extrêmes y sont donc présents. Certainement un de mes préférés de The Divine Conspiracy. Le prochain morceau, Never Enough, est devenu single et possède son propre clip. Le format se ressent, car la structure de la chanson est finalement assez simple, sans excentricité. Le refrain sonne plus pop que sur les précédents morceaux, ce qui le met un peu à part dans l'album. A côté de l'énormité des autres morceaux, on ne retient pas Never Enough, même si c'est un bon single.

Les quatre prochaines chansons font partie de The Embrace That Smothers, concept déjà présent sur le précédent album. Tout d'abord vient un court morceau instrumental, La'petach Chatat Rovetz ; pas particulièrement mémorable, puisqu'il ne s'agit que d'un doux préambule acoustique au prochain morceau. Death Of A Dream est la chanson que j'aime le moins de l'album et c'est sans doute dû aux hurlements death metal trop oppressants pour moi. Aux côtés de Mark Jansen s'ajoute Sander Gommans, ce qui en fait un mélange de métal explosif. Heureusement, Simone a sa part belle dans la chanson et adoucit l'effet des deux chanteurs, particulièrement à la cinquième minute. Par contre, j'ai à nouveau été complètement séduite par Living A Lie. Je vous l'accorde, la chanson commence par du grunt, mais le refrain avec Simone est trop prenant. De plus, les choeurs mystérieux sont bien dosés et les paroles en latin offrent une ambiance bien particulière, presque religieuse. Instrumentalement, Epica fait toujours de l'excellent travail. Ah, et que dire de Fools Of Damnation ... ? Peut-être un petit peu trop de tons arabisants pour un seul album en début de morceau, mais celui-ci est, pour moi, sans aucun doute l'un des meilleurs de l'album. A nouveau, Simone m'impressionne et frôle la perfection. Concernant la structure de ce morceau de presque neuf minutes, de nombreuses mélodies se succèdent avec des transitions parfaites. Voilà le genre de morceau que j'appelle épique et qui me fait passer par toute une palette d'émotions, surtout la colère, renforcée par les chants gutturaux et les paroles assez explicites. L'orgue rend cela plus effrayant et approfondit la thématique abordée (hypocrisie des différentes religions).

Ensuite, Beyond Belief m'a envoyée au septième ciel dès les premières paroles de Simone. J'ai conscience de ne vanter que la chanteuse tout au long de ma chronique, mais, là, elle le mérite encore plus qu'avant. Le début est très rapide, les choeurs promettent encore un morceau bombé, mais les doux couplets m'ont rempli les yeux de larmes et j'aime le contraste avec le refrain plutôt puissant. Le solo de la guitare (le seul de l'album ? :p) se respecte également. La prochaine ballade se nomme Safeguard To Paradise et m'a de suite rappelé des classiques de Kamelot au piano. Sa structure est simple, les instruments sont discrets, mais Simone est très touchante dans son interprétation. Je n'ai rien à dire sur cette petite merveille, si ce n'est qu'elle est trop courte. La suite, intitulée Sancta Terra, ne m'a pas déçue non plus. J'ai d'ailleurs adoré son interprétation en live avec Floor Jansen de After Forever, les deux rousses aux voix angéliques pleines de classe dans leur headbanging très féminin ^^ Le morceau est plus lent que les précédents, mais le refrain est ensorcelant, grâce au petit côté "opérette" de la chanteuse. La basse très "heavy" est certainement le second élément clé qui m'a séduite, étant fane de l'instrument depuis toujours.

Finalement arrive le morceau phare de l'album, ce gros monstre de 13 minutes, The Divine Conspiracy, d'où le titre de l'album. Contrairement à Nightwish qui gère bien ses longs morceaux épiques (cf. The Poet And The Pendulum, Ghost Love Score, Song Of Myself, Beauty Of The Beast), le charme de celui d'Epica n'a pas fonctionné sur moi. La performance de Simone m'impressionne toujours, mais le morceau est fastidieux car très long et ne contient qu'un enchaînement de grunt un peu cliché et de choeurs, toujours sur le même ton et le même rythme. J'ai eu du mal à digérer ce manque de variété, même si je ne dis pas que c'est totalement nul non plus. Le final orchestral est d'ailleurs très bon, plutôt épique et qui pourrait être à l'affiche d'un grand film de fantasy historique. Je ne présenterai pas les deux morceaux bonus de l'album, car je ne les possède pas et je ne juge pas sur la qualité youtubienne.

En conclusion, malgré quelques notes pas tout à fait justes, elles paraissent invisibles aux côtés de mes nombreux coups de coeur de cet album. J'insiste fortement sur le terme "Divine" du titre de celui-ci pour le décrire car, à ce jour, il s'agit pour moi du meilleur d'Epica. D'abord grâce à la performance de Simone Simons, une chanteuse bourrée de talent, qui parvient à me toucher jusqu'au plus profond de moi-même, mais qui ne perd pas son charme dans les morceaux plus heavy. Le travail sur la technique instrumentale est également beaucoup plus maîtrisé et j'aimerais souligner la richesse de l'album, bien varié, ce qui me ravit. Si seulement ils pouvaient éviter le grunt, qui n'apporte pas grand chose la plupart du temps, ç'aurait été parfait ;)

Les amateurs du genre, avez-vous apprécié cet album autant que moi ? Prochainement, je compte écrire d'autres chroniques musicales, qui ne seront pas forcément du métal, rassurez-vous ;) S'il y a un album que vous voulez me faire découvrir/chroniquer, n'hésitez pas à m'en parler.

Passez un bon dimanche ;)

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Commentaires
M
Hihi ^^J'aime bien le grunt aussi et je suis entièrement d'accord sur le fait que le contraste, l'association des deux est une merveille, mais je n'aime pas trop quand il n'y en a trop ^^ :D A certains moments, c'est lourd et pas indispensable pour moi, mais ce n'est qu'une question de goût ^^ Comme tu le vois, ça ne m'a pas empêchée d'avoir un gros coup de coeur pour cet album ! :D<br /> <br /> Merci beaucoup pour ce commentaire, ton avis et ton compliment ;)<br /> <br /> A bientôt j'espère ;)
J
Epica est un groupe vraiment extra, des musiques diverses selon les albums et une chanteuse dont la voix et la beauté sont plus que sublimes :D !! J'ai eu la chance de les voir 2 fois et même en live, il n'y a pas de déception, la qualité est là.<br /> <br /> Cet album est fort probablement mon préféré du groupe, et à la différence de toi Mandy, pour moi le grunt est très important, c'est la marque de fabrique du groupe, c'est l'association du chant lyrique et du grunt qui donne cette magie :). Malheureusement tout le monde ne peut aimer Epica car le style est spécial, mais si vous êtes ouvert à l'écoute de nouveau groupe, vous ne serez pas déçus.<br /> <br /> Merci pour cette très belle chronique :)
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